Une maison ou un appartement en Espagne peut sembler très abordable au premier regard. Mais attention : le prix affiché n’est que le début de l’histoire. Pour être bien préparé, il est essentiel de prendre en compte toute une série de frais annexes — légaux, pratiques et stratégiques. Voici les postes de coûts les plus souvent sous-estimés, que vous devez absolument anticiper.
1. Droits de mutation, frais d’enregistrement ou TVA et AJD
En cas de revente, vous devez payer des droits de mutation, les frais de notaire et d’enregistrement. Ces montants varient en fonction de la région : un pourcentage est appliqué au prix d’achat, auquel s’ajoutent les frais de notaire et de cadastre.
Dans le cas d’un bien neuf, vous paierez systématiquement 10 % de TVA, ainsi que l’AJD (impôt sur les actes juridiques documentés), également régional. Ce dernier représente un pourcentage supplémentaire du prix d’achat.
Pour les biens neufs à usage touristique, le taux de TVA passe à 21 %. Nous traiterons ce cas particulier dans un prochain article.
2. Honoraires juridiques
Il est vivement conseillé de faire appel à un avocat ou un gestor indépendant. Ce professionnel vérifie la conformité du bien, vous protège sur le plan juridique et assure le suivi du dossier. Comptez entre 1.000 et 2.500 euros selon les prestations. Ce montant peut augmenter si vous demandez des services complémentaires comme l’obtention du NIE, une procuration, ou la mise en service des contrats d’eau, électricité, etc.
3. Frais liés au financement (en cas d’hypothèque)
Si vous optez pour un prêt hypothécaire espagnol, d'autres frais s’ajoutent : évaluation du bien, frais bancaires, ouverture de dossier… En moyenne, cela représente 2 à 4 % du montant emprunté. Il est également possible de passer par un courtier en prêts hypothécaires. Plus d’infos sur : www.luxelitefinance.com
4. Traductions, procuration et NIE
Pour de nombreuses démarches officielles, il vous faudra des traductions assermentées, un numéro d’identification espagnol (NIE), voire une procuration notariée. Ces frais sont généralement modestes, mais souvent inattendus.
5. Charges de copropriété (dans les appartements ou lotissements)
Si vous achetez un bien dans une résidence, vous devrez contribuer aux frais des parties communes : jardin, piscine, ascenseur, éclairage… Ces charges sont mensuelles ou trimestrielles, et peuvent aller de 40 à plusieurs centaines d’euros selon le standing du complexe.
6. Taxes et impôts annuels
L’impôt foncier espagnol (IBI) est souvent oublié. Son montant dépend de la commune et de la valeur cadastrale. D’autres taxes peuvent s’ajouter : enlèvement des ordures, taxe de séjour, etc.
7. Honoraires d’accompagnement ou de conseil
Faire appel à un conseiller immobilier belge ou à un partenaire local peut entraîner des frais supplémentaires. Mais dans bien des cas, cela permet d’éviter des erreurs, des pertes de temps ou des risques juridiques. Le vrai coût, c’est souvent de ne pas s’être fait accompagner.
🎯 Conclusion
Ces frais ne sont pas secrets, mais ils sont fréquemment sous-estimés. Une bonne préparation vous évite les mauvaises surprises et vous permet de faire des choix plus éclairés. Exigez toujours, dès le départ, une estimation complète des coûts — non seulement pour l’acquisition du bien, mais pour l’ensemble du processus.

